5. Renforcer une offre diversifiée de logements

Les maisons 2 façades et immeubles à appartements composent la quasi-totalité du bâti résidentiel de la commune. Parmi les 6786 bâtiments résidentiels comprenant 26.553 logements, 67 % sont des maisons deux façades et 31 % des immeubles à appartements. Les bâtiments résidentiels anciens à très anciens – construits avant 1919 – sont majoritaires et constituent 54 % du parc (contre 36 % au niveau régional).

Une part significative (28 % du parc) a été construite entre la fin de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale (entre 1919 et 1945)[1]. Cet état de vétusté du bâti a une incidence forte sur les performances énergétiques particulièrement faibles.

Par ailleurs le prix de l’immobilier a connu la croissance la plus forte en comparaison aux autres communes. Ce qui induit une raréfaction de l’offre immobilière accessible à la classe moyenne. Enfin plus de deux tiers des logements sont occupés par des locataires.

5.1.  Lutter contre les logements insalubres, inoccupés, inachevés, abandonnés

 

  • Mieux informer la population sur les droits en cas d’occupation d’un logement insalubre (taux d’humidité excessif, mauvaise isolation, présence de rongeurs…) et ce, en partenariat avec l’Observatoire etterbeekois du logement ;
  • Proposer aux locataires – qui se retrouvent sans logement suite à une interdiction d’occupation – un logement de transit adapté à leurs besoins ;
  • Assurer un suivi auprès des propriétaires et un soutien dans leur désir de rénover leur logement, qu’il s’agisse de répondre aux normes de salubrité, aux normes d’isolation, ou à la demande de logement des personnes précarisées, y compris les SDF en parcours d’intégration ;
  • Amplifier le travail d’identification des logements inoccupés ou abandonnés (24 logements au 31 décembre 2021), rendre plus efficace les procédures de taxation et de suivi auprès des propriétaires.
  • Soutenir la densification par le haut en permettant des rénovations qui s’accompagnent de l’ajout d’un ou deux étages en fonction des possibilités urbanistiques.

5.2. Multiplier les logements sociaux et à finalité sociale

  • Accélérer la mise en conformité et l’isolation des logements sociaux inoccupés (10 % du parc des logements sociaux) ;
  • Augmenter le taux de logements sociaux (1405 logements = 5,3 %), actuellement un des plus faibles de la région bruxelloise, pour arriver à la moyenne régionale de 7,2 %, tout en intégrant ces nouveaux logements sociaux dans le tissu des autres logements afin d’éviter les phénomènes de ghetto ;
  • Soutenir les Agences Immobilières Sociales (AIS) dans leur mission d’accompagnement, en assurer la promotion auprès des propriétaires afin d’augmenter l’offre de logements via cette filière ;
  • Développer le « Housing Deal » avec les acteurs déjà présents dans d’autres communes (cf. SoHoNet) qui permet la création de coopératives d’habitats à des prix abordables.

5.3. Soutenir les habitats groupés solidaires

  • Pérenniser et développer les formules d’habitats groupés solidaires déjà bien implantées sur Etterbeek : Maison Abbeyfield, Jardins du Béguinage, Les Trois Pommiers ;
  • Renforcer les liens intergénérationnels en incitant les propriétaires de maisons unifamiliales à affecter un étage à l’accueil d’une autre génération (habitat-kangourou), en partenariat avec les associations déjà actives sur ce plan (par ex. « Un toit Deux âges »).

5.4. Développer les logements moyens acquisitifs

  • Développer le logement moyen acquisitif, entre autre dans le projet de réaffectation de l’ancienne maison communale, sur base des aides régionales, qui reste une solution pour stabiliser la classe moyenne sur la commune.

[1]    Source : Zoom sur Etterbeek – Vivalys/IBSA Perspective.brussels