Olivia de Callataÿ

Chers Etterbeekois, Chères Etterbeekoises,

C’est avec enthousiasme que je vous écris ces mots.
En effet, je suis très heureuse d’habiter dans cette sympathique commune et je souhaite vivement
participer à ce qu’elle soit un lieu d’épanouissement pour chacun des habitants.
Permettez-moi de d’abord me présenter en quelques mots.
Etterbeekoise officiellement depuis 7 ans, et y ayant fait mes humanités, j’ai la joie d’y voir grandir
mes deux jeunes enfants de 3 et 4 ans. Par ailleurs, je suis assistante sociale en centre PMS. J’ai
coutume de dire en riant que mon métier est de trouver une solution au problème amené. Il n’en est
pas moins un véritable moteur. Avant de travailler dans le secteur de l’enseignement ordinaire et
spécialisé, j’ai débuté dans la réinsertion des détenus toxicomanes pendant 2 ans. Et entre les deux
j’ai étudié le théâtre pendant 2 ans et je me suis engagée également 2 années comme volontaire
permanente chez ATD Quart Monde.
Mon travail demande de faire preuve d’empathie, de réactivité, de créativité. Autant de compétence
qui, alliée à une grande motivation, me semblent être des atouts précieux pour remplir la mission
d’élue communale.
Lors de mon engagement auprès d’ATD quart Monde, j’ai entendu cette phrase qui demeure ancrée
dans mon rapport à l’autre : « chacun est essentiel ».
Etterbeek est plus que la somme de ceux qui la composent, mais elle ne saurait être sans ceux qui la
composent.
Et c’est cette idée qui m’a donné le courage d’oser l’entrée en politique.
Aujourd’hui, les thèmes qui me tiennent particulièrement à cœur sont le vivre-ensemble bienveillant,
l’accueil de la petite enfance, la culture comme bien commun, et les enjeux climatiques.
Un vivre-ensemble bienveillant est le socle d’une société harmonieuse où chacun se sent respecté et
accueilli. C’est vouloir que tous se sente en sécurité. C’est promouvoir cet esprit village si présent
dans nos quartiers. C’est lutter contre la solitude. C’est imaginer les élèves de l’académie proposer
des concerts pour les tout-petits et dans les maisons de repos. C’est renforcer notre accueil des
personnes sans-abris, pour leur bien-être et pour le sentiment de sécurité des habitants et
habitantes.
La petite enfance, c’est prendre soin de ce qui est plus grand que nous, c’est prendre soin de demain.
Prenant comme appui la recherche de Médor d juin 2023 « la crèche, lieu de pouvoir », il semblé
nécessaire de penser l’accueil de la petite enfance de manière globale. Une étude m’a paru
particulièrement édifiante. Dans les années 70, aux USA, une équipe a étudié deux groupes issus
d’une population précaire. Pour le premier groupe il n’y avait pas d’intervention de l’équipe. Pour le
2eme, l’équipe a proposé un accueil renforcé de la petite enfance avec une crèche proposant des
activités variées, culturelles, ludiques, sportives, etc, de qualité. 30 ans plus tard les résultats sont
sans appels : pour le groupe ayant bénéficié d’un accueil de qualité il y a meilleure santé mentale et
physique, meilleure insertion sociale, meilleur salaire, meilleur parcours scolaire… 1 euro investi dans
la petite enfance c’est 7 euros économisé à long terme. L’investissement sociétal le plus rentable qui
soit. A ce titre, les propositions fédérales de crèches pour ceux qui travaillent semblent pertinentes

en terme organisationnelle mais amènent statistiquement à une reproduction sociale où personne
n’est gagnant.
Nos enfants sont notre meilleure ressource pour un avenir joyeux, nous devons permettre à tous de
commencer le mieux possible en ayant accès à des activités qualitatives et variées.
La culture comme bien commun. Depuis 5 ans, à Montréal, il existe pour les médecins la possibilité
de « prescriptions muséales » qui permettent aux patients en souffrance mentale d’aller
gratuitement au musée. On a constaté une baisse significative de médicaments contre la dépression ;
Tellement que cette initiative fait des petits et que la Ville de Bruxelles a emboité le pas à Montréal.
Le fait est que l’offre culturelle propre d’Etterbeek est très pauvre. Le Senghor et le 210 sont de
niche, le musée de la police est peu souvent accessible et mal connu, les prestations artistiques
estivales ont disparu. Pourtant, la culture, c’est ce qui nous relie en tant qu’humain. Pour moi, quand
je vais au musée, quand je vois ce que d’autres humains ont fait il y a si longtemps, quand je vois le
soin avec lequel les œuvres ont été créés, je suis profondément émue. Je me sens reliée à
l’humanité, à ce qu’elle a de grand. Dans cette période pleine de frayeurs où ouvrir un journal peut
amener à une angoisse sociale et climatique réelle, aller au musée constitue pour moi un remède
extrêmement efficace. Et ce que je trouve au musée pour se trouver dans la danse, la musique, la
poésie, le chant, le théâtre, le graffiti, le dessin, la sculpture et encore tant d’autres moyens
d’expression ! Il me semble nécessaire de soutenir le secteur culturel et de la faire vivre à tous les
niveaux de la gestion communale. Pensons fêtes de quartiers, programmation adaptée pour les tout-
petits, les personnes âgées, proposons des spectacles de l’académie dans les maisons de repos et
dans les crèches, ouvrons d‘ailleurs davantage de cours à l’académie. Soutenons nos bibliothèques et
élargissons les activités proposées. Pourquoi pas proposer un bénévolat aux habitants intéressés et
les inviter à venir lire des contes aux enfants dans différentes langues. Etterbeek est riche de la
diversité culturelle de ses habitants ! Mettons cela en valeur ! Ensemble, soyons en lien. L’homme est
un être culturel par nature dit Edgard Morin, embrassons donc notre nature humaine.
Les enjeux climatiques. On ne peut ignorer les bouleversements qui sont déjà en cours. On peut
choisir de les ignorer, ou choisir de s’y préparer afin qu’une transition sereine où le bien-être et les
besoins de chacun puissent être, au mieux, préservés, voire, même, renforcés.
Etterbeek est la 3me commune bruxelloise avec le moins d’espace vert. Notre aménagement du
territoire doit intégrer la nécessité de verduriser la commune.
Les modèles en cours montrent des faiblesses et la prudence veut qu’on puisse se diversifier.
Pensons à Gaël Giraud qui prône le renforcement des monnaies locales, et soyons davantage
ambitieux avec nos broebels.
Voici donc exposées les thématiques que j’avais envie de mettre en avant. Pour autant, je n’en
demeure pas moins attentive à l’ensemble des enjeux. Les exposer aurait fait de ce flyer un
programme de 20 pages.
Je vous remercie de votre attention et suis évidemment disponible, avec plaisir, pour disctuer de ces
points et des autres. Pour les autres, je vous invite également à aller voir l’ensemble du programme
proposé par les Engagés pour Etterbeek. Il est censé, complet, juste, pertinent et va « dans le bon
sens », celui d’une commune qui, au-delà d’un endroit bien géré, est un bien commun dont chacun
est un rouage essentiel.